Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Aleks
1 juillet 2007

海辺 の カフカ ・村上春樹

4101001545Kafka sur le rivage / Murakami Haruki.

Je commence doucement à utiliser mon clavier japonais et à oser écrire en japonais sur mon blog. Les tentatives sont encore timides, mais à mes yeux, m'exprimer correctement en japonais écrit, c'est un nouveau challenge.

Parler à côté, c'est vraiment simple quand il s'agit du vocabulaire de tous les jours. Cet été d'ailleurs, je me paie un stage intensif de japonais business. Comprenez que j'ai une sensibilité littéraire et que j'adore apprendre à traduire des textes et assister à des cours de civilisation japonaise aussi bien sur l'histoire que l'architecture ou la musique et les instruments de musique traditionnels. Mais ça ne me rend pas forcément efficace pour mon boulot. Etre une personne cultivée, ça reste une option sympathique, mais je dois me défoncer maintenant pour passer à la vitesse supérieure.

Mais je voulais parler de cet excellent roman de Murakami, Kafka sur le rivage.

Je suis toujours étonnée de la facilité avec laquelle je glisse hors du réel dès que j'attaque un roman qui me passionne. Trois jours plus tard, il est venu gentiment se glisser au côté de ses autres frêres livres dans ma bibliothèque qui menace de s'écrouler sous le poids de ces "souvenirs". Un livre, c'est encore mieux qu'un bon vin, on peut y revenir.

Quelques citations prises au hasard de ma lecture figurent ici. Elles n'ont pas pour objet à être plus représentatives de l'oeuvre que ça et ne sont qu'une sélection, nécessairement restreinte. Elles ne reflètent pas non plus un choix personnel délibéré pour orienter un quelconque jugement sur le roman de Murakami.

Le numéro de page indiqué entre parenthèses est celui de l'édition 10/18 de 2003.kafka

"Je vais peut-être encore jouer les rabat-joie mais ce n'est pas en partant le plus loin possible que tu parviendras à t'échapper d'ici. On ne peut pas en être sûr. N'espère pas que la distance soit la solution." (p.7)

"En voyage, on a besoin d'un compagnon, et dans la vie de compassion". (p.31, proverbe japonais, version japonaise à venir quand j'ai retrouvé ça dans les cours).

"Ces mains rougiraient plutôt les vagues de la mer, et rendraient l'océan d'azur écarlate". (réplique de Macbeth, p. 197)

"Interdiction de fermer les yeux ! dit Johnnie Walker d'un ton sec. Ca fait partie des règles. Il est interdit de fermer les yeux. Ca n'arrange rien, de toute façon, et n'efface pas ce qui est en train de se passer. Au contraire même. Parce que quand tu rouvriras les yeux, les choses auront encore empiré. Voilà dans quel monde nous vivons mon cher Nakata. Ouvre grand les yeux. Il n'y a que les faibles qui les ferment. Ce sont les lâches qui détournent le regard de la réalité. Tu auras beau les fermer et te boucher les oreilles, le temps continuera à avancer. Tic tac tic tac." (p.199)

"Tel que tu me vois, j'ai été victime de discriminations diverses dans ma vie, poursuit-il. Seuls ceux qui en ont subi eux-mêmes savent à quel point cela peut blesser. Chacun souffre à sa façon et ses cicatrices lui sont personnelles.  Je pense que j'ai soif d'égalité et de justice autant que n'importe qui. Mais je déteste par dessus tout les gens qui manquent d'imagination. Ceux que T.S. Eliot appelait les "hommes vides". Ils bouchent leur vide avec des brins de paille qu'ils ne sentent pas, et ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Et avec leurs mots creux, ils essaient d'imposer leur propre insensibilité aux autres."  (p.247)

"[...] la plupart des gens dans le monde ne veulent pas vraiment être libres. Ils croient seulement le vouloir. Pure illusion. Si on leur donnait vraiment la liberté qu'ils réclament, ils seraient bien embêtés. Souviens-toi de ça. En fait, les gens aiment leurs entraves". (p.429)

"Comme disait Berlioz : "si vous n'avez jamaislu Hamlet au cours de votre vie, c'est comme si vous l'aviez passé au fond d'une mine de charbon". (p.517)

J'espère avoir éveillé votre curiosité.


Publicité
Commentaires
Chez Aleks
  • Devant le miroir du monde se tient Alice qui dit : "j’ai un sceptre a la main et une couronne sur la tête, laissons s’approcher les créatures du miroir qu’elle qu’elles soient, qu’elles dînent avec la Reine Rouge, la Reine Blanche et moi…"
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité