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Chez Aleks
7 septembre 2008

Arbre de fumée - Denis Johnson

Alors que les horreurs et désillusions de la guerre du Viêt Nam semblaient n'avoir plsu de secrets pour la littérature et le cinéma, "Arbre de fumée" de Denis Johnson ouvre une nouvelle fois l'histoire. Un monument de 680 pages, dans l'esprit d'"Apocalypse Now".

Avec Arbre de fumée, Denis Johnson offre son premier vrai roman depuis près de 10 ans. On comprend mieux les raisons de ce délai en découvrant l'ambition de l'auteur : une fresque sur la guerre du Viêt Nam et les services secrets, qu'il a pris le temps de peindre en 680 pages. Si le projet, monumental, a valu à son auteur le prestigieux National Book Award en 2007, il fait de lui en France l'un des deux monstres sacrés de la rentrée [...]. C'est à un véritable voyage au bout de l'enfer, et même au-delà, auquel nous convie l'écrivain américain, puisque l'arbre de fumée commence le 22 novembre 1963, jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, et s'achève en 1983.

On suit dans ce roman polyphonique les destins - ou plus exactement les chutes - d'une dizaine de personnes. Les deux figures centrales sont Skip Sands, jeune agent naïf de la CIA qui va perdre toutes sens illusions en découvrant la brutalité et la paranoïa des services secrets, et son oncle et mentor, le colonel Sands, qui prend ses distances avec sa hiérarchie pour de plus en plus ressembler au Kurz de Joseph Conrad (Au coeur des ténèbres). Jonglant habilement avec ces êtres à la dérive, Denis Johnson signe un roman hallucinatoire et hypnotique, un cousin sur papier du Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, inspiré précisément de Conrad.

Fascinant jusque dans ses excès, Arbre de fumée offre un vaste panorama sur les désillusions, les brutalités, les horreurs, les incohérences de l'expérience américaine au Viêt Nam. On y verra surtout une magistrale illustration de la propension de l'homme à s'égarer dans les souffrances et la folie, tout en guettant une impossible rédemption.

Tous droits réservés - DirectSoir 3 septembre 2008

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Verdict après lecture. 
héhé

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Commentaires
Chez Aleks
  • Devant le miroir du monde se tient Alice qui dit : "j’ai un sceptre a la main et une couronne sur la tête, laissons s’approcher les créatures du miroir qu’elle qu’elles soient, qu’elles dînent avec la Reine Rouge, la Reine Blanche et moi…"
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