Nouvelle Vague en concert au Grand Rex

Rien à dire, un grand moment de rock'n roll sauf que ça n'en est pas.

Un bon moment de musique, et un truc de fou.
Savoir que le Grand Rex, ça vous évoque plutôt, pour ceux qui connaissent, un cinéma à l'ancienne, un théâtre assez old School avec ses rambardes, ses sièges en velours rouge et une déco "plus kitsch tu meurs" tout le long des murs.
C'est un lieu où sont organisées des manifestations aussi rigardes que des spectacles CE (comité d'entreprise) de fin d'année avec des personnages Disney en costumes kitschou naturellement et interprétation douteuse avant la projection du Disney annuel. Vous avez déjà compris que j'ai été victime de ce genre de spectacle bien au delà de l'âge légal et que bien loin de me ramollir, ça m'a juste rendue un peu plus dingo !

La salle était donc un gros moins à mes yeux, je me trouvais dans une situation difficile. Souvenirs d'enfance atroces...etc
Mais j'étais avec des amis et c'était bon. Pas l'ombre d'une angoisse.

La première partie est inaudible. Rigoureusement, définitivement inaudible. Je me sens comme un lapin avant qu'on lui coupe le cou, comme la vache laitière en fin de parcours en route pour l'abattoir....pitié, je ne souhaite qu'une seule chose, qu'ele se taise, c'est horrible.
D'ailleurs, les autres spectateurs, complices et au supplice eux aussi pendant 30 minutes que dure le salmigondis de Soeur Alice lui font comprendre à l'aide mots tous plus gracieux et choisis les uns que les autres...."ta gueule!", "Casse toi!", "Dégage" etc

Quand le supplice prend fin, un soupir de soulagement parcourt le public, et puis c'est la pause.
Invariablement comme toute nana qui se respecte, je vais accomplir un de mes devoirs biologiques, plus connu sous le nom générique de vidange ou sous l'expression imagée en usage dans ma famille de "changer le poisson d'eau" (oui, je reconnais que "c'est dégueu et alors ? "), et une binouse plus tard (pour combler le manque créé par l'action citée plus haut), tout va mieux et la prestation contestable de la miss de la 1ere partie est quasi oubliée, mais pas pardonnée.

Le VRAI concert peut démarrer, une ambiance de folie s'installe peu à peu, et dans cette salle si peu propice aux débordements, tous se lèvent comme un seul homme en réponse aux injections répétées des chanteuses sur scène.

Et tout le monde danse, et tout le monde chante. Chacun à la mesure de ses moyens, pour ma part, je chantonne, je "yaourte" sinon je m'expose à persiflages futurs de la part de mes compagnons de siège, je sais bien que je chante faux, on me l'a dit et redit. Je n'ai presque pas d'oreille pour la chanson et les langues, il n'y a que mon chéri pour me dire le contraire, c'est pas pour rien que je suis avec lui. Il m'encourage même à chanter...le fou...

Le concert était une tuerie, c'est dit.